Deux superbes textes de Jeanne BENAMEUR sur ce thème :
CEUX QUI PARTENT (roman – Editions Actes Sud, 2019)
L’EXIL N’A PAS D’OMBRE (poésie – Editions Bruno Doucey, 2019)
« Ceux qui partent » :
1910, Ellis Island … des personnages aux passés et itinéraires différents se croisent le temps d’un jour et d’une nuit alors qu’ils abordent une vie nouvelle …
Une très belle prose qui décrit et exprime avec sensualité, retenue et émotion les « mouvements des corps et des âmes » de chacun ; le tout dernier paragraphe est une ode bouleversante à lire absolument jusqu’à la toute dernière ligne.
» /…/ Un monde qui sait que rien n’appartient à personne sur cette terre, sauf la vie. »
« L’exil n’a pas d’ombre » :
une jeune femme, à pied, fuit seule son village et traverse le désert ; un homme, bienveillant, est parti aussi pour être dans ses pas …. ils ne se rejoindront qu’en atteignant la mer.
un long poème dans lequel la voix de la femme et celle de l’homme alternent. Un long poème d’actualité pour aujourd’hui.
Une écriture riche et vibrante, pour une lecture à voix haute à l’écoute du « silence des mots »
/../ Ils sont devant la mer.
Elle dit Il y a un autre horizon.
Et lui Il y a des mondes et des mondes /…/ ( p 78)