Une forêt, un fleuve, une maison d’enfance : c’est le monde de Lynx, dont le père vient brutalement de mourir, écrasé par un tronc. Destin, accident, suicide ? Quitter la buvette où il travaille, fuir à moto vers les terres amples et dures du Maroc serait une solution pour éviter de se confronter au drame, au souvenir d’une enfance faite de confusion et de solitudes.
Quelque chose pourtant retient Lynx. Est-ce l’arrivée de Lilia et de son petit qui viennent aider pour la saison ? Au cours de cet été sec et enflammé, le plus chaud du siècle dira-t-on, une menace pèse, inexplicable.
La forêt est un lieu puissant de rencontres et de cris sourds. Elle se fait, dans ce beau roman, l’expression d’une quête qui ne cherche pas à aboutir, mais questionne sans cesse le rapport à l’autre dans une écriture qui va au plus profond des êtres et des choses, à la fois âpre et d’une grande sensualité.
(4ème de couverture)