Titre
La robe bleue
Auteur
Editeur
Verdier
Date de parution
2004
Genre
Art - Récit
Une vieille femme assise sur une chaise dans un parc. Elle attend. Le parc est celui de l’asile de Montdevergues, et l’homme qu’elle attend est son frère. Il s’appelle Paul Claudel. Elle, donc, serait Camille.
Trente années dans le parc, près d’Avignon. Présent, passé, tout se mêlerait dans la grande lumière de là-bas, et se rejoindrait. De l’amour et de la beauté. De la haine. De l’abandon. Et de ce que c’est que la fin des choses quand, de si près, depuis si longtemps, elle chemine près de vous, silencieuse et poignante.
Avec ce récit fervent et grave, la langue de Michèle Desbordes atteint son point d’excellence pour nous dire la tragédie calme de l’être aux limites de soi.
» C’était quand elle l’attendait, sans doute était-ce les jours où elle l’attendait, quand, ayant reçu la lettre qui annonçait sa venue et prenant l’une des chaises du corridor, elle allait s’installer dehors pour l’attendre, tirant la chaise sur l’herbe au bas du perron elle s’asseyait à l’ombre des chênes, et un peu de soleil passait entre les branches, jouant sur les graviers et le buis des massifs, les fleurs au pied de l’arbre. Il la trouvait là quand il arrivait /../ » ( extrait p 13)