Cette fois encore, Marc Graciano retrouve son univers médiéval. De son écriture si caractéristique – précision du vocabulaire, style envoûtant – il nous raconte -en une phrase de 87 pages- la naissance d’une vocation : “Le Sacret”, ou l’enfance d’un autoursier.
« L’oiseau de proie était tellement figé que, de loin, il avait semblé au garçon une motte de terre, et l’oiseau était tellement faible qu’il laissa s’approcher le garçon sans réagir, et, quand le garçon fut proche, il vit que l’oiseau avait une aile blessée et qu’elle pendait sur un côté, et c’était un oiseau au ventre blanc avec beaucoup d’aiglures, et au dos brun avec de fins liserés clairs qui dessinaient comme des écailles, et son œil était terne, nullement vif et acéré, comme habituellement chez les rapaces. » (4ème de couverture)
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C’est un récit magnifique, tant par l’écriture que par la façon dont le récit est mené … une seule phrase se déroule et se déploie. Complétement à rebours de la plupart des publications actuelles, et des modes. Et dans un Moyen-Age, comme un hors temps. Quant à la fin … il faut le lire !!