Titre
Au bonheur des dames
Auteur
Editeur
Gallimard, Folio (édition 2002)
Date de parution
1883
Genre
Roman
Les Rougon Macquart XI / Première parution, Editions Charpentier, 1883.
Le Second Empire vise à faire de Paris la capitale de la mode et du luxe. La ville se modernise. Les boutiques du Paris ancien laissent place peu à peu aux grands magasins, dans le voisinage des boulevards et de la gare Saint-Lazare. La nouvelle architecture illustre l’évolution des goûts : on entre dans le royaume de l’illusion. Octave Mouret, directeur du Bonheur des Dames, se lance dans le nouveau commerce.
L’exploit du romancier est d’avoir transformé un épisode de notre histoire économique en aventure romanesque et en intrigue amoureuse. Rien d’idyllique pourtant : le magasin est construit sur un cadavre ensanglanté, et l’argent corrompt tout. C’est la lutte inégale du grand commerce contre les petites boutiques. Pour Zola, la réussite du grand magasin s’explique par la vanité des bourgeoises et le règne du paraître. Il nous décrit ici la fin et la naissance d’un monde : Paris, incarné ici dans un de ses mythes principaux, devient l’exemple de la cité moderne.
Le principal personnage du livre , c’est le Magasin, qui happe les parisiennes, qui excite les convoitises. L’ensemble donne lieu à des scènes de ventes totalement épiques. Les femmes se pressent, se bousculent, Mouret prend des risques; mais à chaque fois, la partie est gagnée … même en amour.
Au-delà de l’aspect social et de la vie intrinsèque du Grand Magasin ( Zola était remarquablement documenté) il faut lire Au bonheur des Dames pour les fabuleuses descriptions des étalages, des tissus, des jours de ventes et des nouveautés!