Les noces rouges selon Bruegel

Titre
Les noces rouges selon Bruegel
Editeur
Ateliers henry dougier
Date de parution
2022
Genre
Art - Roman

Alors que le duc d’Albe, bras armé de Philippe II d’Espagne, fait régner la terreur en Flandre, Pieter Bruegel l’Ancien peint l’un de ses derniers tableaux, Le repas de noces, dans lequel il met toute la sympathie qu’il porte aux paysans et à leurs simples joies. Mais ce tableau représente aussi un défi au pouvoir royal et à l’Inquisition, hostiles à l’esprit de liberté qui anime les fêtes populaires, et les taches rouges qui le ponctuent pourraient bien être l’expression de la violence des temps. Le roman nous fait entrer dans l’intimité de Bruegel pendant la composition de son tableau, tout en donnant la parole à dix témoins de sa vie et de son œuvre (proches, mécènes, artistes…), éclairant sous différents angles sa personnalité exceptionnelle, mais mal connue. ( 4ème de couverture)

« J’ai choisi Le repas de noces, que Bruegel a peint vers 1568, un ou deux ans avant sa mort prématurée. C’est un tableau plein d’animation et de couleurs, remarquablement construit, qui respire la joie de vivre des paysans faisant la fête  après le dur travail des moissons. Mais en me documentant sur l’époque à laquelle il a été peint, j’ai découvert la violence qui régnait alors dans la Flandre sous occupation espagnole, en particulier lorsque le roi Philippe II envoya le terrible duc d’Albe à la tête d’une armée pour écraser la révolte des nobles et du peuple flamand. C’est ce contraste surprenant entre le tableau et son contexte qui a orienté mon roman, contraste que l’on retrouve dans son titre : Les noces rouges.

La vie de Bruegel étant mal connue, j’ai utilisé les quelques faits attestés, mais il m’a fallu aussi faire confiance à mon imagination, elle-même stimulée par la peinture de l’artiste, pour reconstituer la naissance du tableau, tout en m’appuyant sur une documentation historique. J’ai donc fait alterner des scènes de la vie quotidienne du peintre, avec parfois des retours en arrière par le souvenir (son enfance, sa formation, son mariage), et la convocation de dix témoins de sa
vie et de son œuvre. Ces dix témoins ont existé : ce sont des membres de sa famille, des mécènes, d’autres artistes… Mais leur témoignage est bien sûr inventé, tout en restant, je l’espère, vraisemblable.
Le roman est donc comme une polyphonie – genre qui a justement connu son apogée à la Renaissance – entourant et interprétant le chef d’œuvre de Bruegel. » (J.Y Laurichesse)

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Admirable ! la voix de J.Y Laurichesse donne vie au tableau – entrain de se faire – et la polyphonie apporte des éclairages multiples qui se complètent et se recoupent sous des angles différents … et le clin d’oeil à son précédent roman « les chasseurs dans la neige »via la jeune fille rencontrée alors est un lien et une continuité entre les oeuvres.  Un livre très interessant qui se lit facilement et qui donne envie de voir ou revoir les tableaux de Bruegel « l’ancien ».