Au printemps 1919, Jeanne et ses trois filles se retrouvent en deuil du capitaine Vernet. À Angers, ce deuil devient interminable. Les jeunes filles étudient, se marient tant bien que mal, procréent même de nombreux enfants: en vain. Les guerres escamotent les hommes. Quand ce ne sont plus les guerres, ce sont les divorces, les abandons.
Explorant la part d’absence que la Grande Guerre a laissée en partage à des millions de veuves et d’orphelins, Les Retranchées suit sur quatre générations les répercussions d’un deuil impossible et la déliquescence de l’identité masculine.
Une magnifique mélopée, non dépourvue d’ironie, un sublime hommage à l’émancipation féminine.